Ils sont douze sur la ligne de départ, à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle française, prêts à en découdre avec le chômage et le terrorisme pour que «la France reste la France». On peut supposer que les électeurs, eux, se fichent pas mal que la France reste la France ou devienne la Belgique du moment que le prix du kilo de patates reste stable, mais passons.

Comme tous mes compatriotes (qui ont tendance à oublier qu’ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales françaises), je suis l’événement de près. Et tandis que je vois les candidats se dépatouiller tant bien que mal dans ce gros bourbier qu’est l’avenir d’une nation, une question me taraude: quelle mouche les a donc piqués?

Quelle idée d’aller se fourrer dans ce guet-apens? Inutile de s’