Et Louis de Funès joua au lâcheur
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Quand j’avais sept ou huit ans, j’ai découvert les films comiques, La grande vadrouille en tête. Il n’y avait à mes yeux rien de plus beau qu’une comédie, rien de plus admirable qu’un acteur sachant faire rire. J’étais fan. Fernandel, Pierre Richard. Et puis Bourvil, Louis de Funès: les plus grands, les plus drôles.
J’ai décidé d’en faire mon métier. Avec mon petit magnétophone et une cassette, j’enregistrais dans ma chambre des sketches imparables qui me faisaient hurler de rire et devaient me mener au succès dans les plus brefs délais. Personne ne les écoutait, parce que les copains sont moqueurs et mes parents ne devaient pas être mis au courant. J’escomptais devenir richissime avant mon neuvième anniversaire, pour que papa puisse cesser de se lever à l’aube et passer plus de temps avec moi. Cela méritait bien un petit effet de surprise.
Je me voyais déjà célèbre, reconnu, faisant rire le bon peuple entre Bourvil et de Funès. Le duo deviendrait trio.