Les fonderies suisses ont vu leurs volumes de production augmenter l'an dernier. L'exercice en cours a débuté avec des carnets de commandes pleins, mais le ralentissement économique inquiète.

La production de fonte de métaux légers a augmenté de 5,4% et celle de fonte de fer a gagné 6,9%. Tous matériaux confondus, les volumes ont grimpé de 5,8% à 41'006 tonnes livrées, indique mardi l'Association des fonderies suisses (GVS), qui réunit 46 entreprises.

Le premier semestre a été marqué par une reprise post-Covid, quand le ralentissement économique mondial s'est ressenti en seconde partie d'année, entraînant "une volatilité de plus en plus grande des affaires". Parallèlement, les fonderies ont profité d'une bonne utilisation des capacités comme de la situation de l'emploi.

En Suisse, moins de nouvelles affaires ont été nouées, tandis que les exportations ont crû. "Les coûts de l'énergie qui ont augmenté massivement et le renchérissement des matériaux ont pesé sur les marges et les résultats de nos entreprises membres", a souligné le dirigeant de GVS, Marcel Menet, cité dans le document.

Le secteur a tiré parti de l'attrait croissant pour l'électro-mobilité. "Le secteur automobile, en particulier la forte demande pour les véhicules électriques, a entraîné la plus forte croissance".

Pour 2023, l'association se dit prudemment optimiste, affichant sa confiance à court terme dans les carnets de commandes. Elle s'attend à un ralentissement conjoncturel au second semestre, soit une évolution générale similaire à 2022.

ats, awp